AccueilEspace EntrepriseLes contrats aidésEmployeurs : quelles aides en matière d'embauche ?

Employeurs : quelles aides en matière d'embauche ?

 

Le contrat unique d'insertion (CUI) est une aide dont l'objectif est de faciliter l'embauche des personnes sans emploi rencontrant des difficultés sociales et professionnelles d'accès à l'emploi. Cette aide versée par l'Agence de Services et de Paiement (ASP) se calcule en fonction d'un pourcentage du Smic par heure travaillée, dans la limite de la durée légale hebdomadaire de travail. Il y a deux types de CUI :

  • le CUI - CIE (contrat unique d'insertion -contrat initiative emploi) qui concerne les employeurs du secteur marchand, cotisant au régime d'assurance chômage
  • le CUI - CAE (contrat d'accompagnement dans l'emploi) qui s'adresse au secteur non marchand.

Suite à la crise sanitaire du Coronavirus COVID-19, il est possible de conclure ou de renouveler un contrat d'insertion pour une durée totale de 36 mois jusqu'au 10 janvier 2021.

Type de contratQui pouvez-vous embaucher ?AidesProcédures déclaratives
Les aides pour l'embauche d'un demandeur d'emploi
Le contrat unique d'insertion Personnes rencontrant des difficultés d'accès à l'emploi, sans limite d'âge : chômeurs de longue durée, bénéficiaires des minima sociaux, travailleurs reconnus comme handicapés... CUI - CIE (contrat unique d'insertion - contrat initiative emploi) :

aide régionale à l'insertion professionnelle dans la limite de 47 % du Smic horaire brut versée pendant 24 mois maximum. Ce délai est porté à 36 mois pour tout contrat conclu ou renouvelé avant le 10 janvier 2021.

CUI - CAE (contrat unique d'insertion - contrat d'accompagnement dans l'emploi)

  • aide régionale à l'insertion professionnelle pouvant atteindre 95 % du Smic horaire brut pendant  24 mois maximum, 36 mois pour tout contrat conclu ou renouvelé avant le 10 janvier 2021.
  • exonération sur les cotisations au titre des assurances sociales et des allocations familiales
  • exonération de la taxe sur les salaires, de la taxe d'apprentissage et des participations au titre de l'effort de construction. 
Si vous envisagez de recruter en CUI, vous devez vous rapprocher de l'agence Pôle Emploi, du centre Cap Emploi, de la mission locale ou du Conseil départemental dont vous dépendez.

Lire aussi : Coronavirus COVID-19 : les mesures de soutien aux entreprises

 

Les aides pour l’embauche d’un travailleur handicapé

Les entreprises employant au moins 20 salariés ont l’obligation d’employer des travailleurs handicapés dans une proportion de 6 % de leur effectif salarié. Elles peuvent bénéficier d’aides financières pour satisfaire à cette obligation.

En savoir plus sur le dispositif d’aides pour l’emploi des travailleurs handicapés

Lire aussi : Emploi des travailleurs handicapés : quelles sont vos obligations ? | Déclaration obligatoire d'emploi des travailleurs handicapés (DOETH) comment ça marche ?

 

Les aides pour l'embauche en alternance

 

Certains types de contrats permettent aux entreprises de recruter des jeunes qui suivent une formation en alternance tout en réduisant le coût de ces embauches :

  • le contrat d'apprentissage engage un employeur (maître d'apprentissage) avec un jeune apprenti. Cette formation doit permettre d'obtenir un diplôme d'État ou un titre inscrit au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
  • le contrat de professionnalisation est le second contrat de travail en alternance. Il concerne la poursuite d'une formation qualifiante après la formation initiale. Il permet d'obtenir un certificat de qualification professionnelle ou un diplôme ou un titre enregistré au RNCP.
Type de contratQui pouvez-vous embaucher ?AidesProcédures déclaratives
Les aides pour l'embauche en alternance
Le contrat d'apprentissage Embauche d'un jeune âgé de 16 à 29 ans. Contrat conclu en CDD de 6 mois à 3 ans ou en CDI. Rémunération entre 27 à 78 % du Smic en fonction de l'âge et de la progression dans le cycle de formation. Aide unique à l'embauche (4 125 € la 1ère année d'exécution du contrat, 2 000 € la 2ème année et 1 200 € la 3ème et 4ème année) ; Réduction générale des cotisations patronales (ex - réduction Fillon) sur les rémunérations n'excédant pas 1,6 Smic ; Aide à l'embauche les apprentis reconnus comme travailleurs handicapés (montant maximum de 3 000 €) ; Créance de taxe d'apprentissage dite bonus alternant (pour les entreprises de 250 salariés et plus comptant en leur sein plus de 5 % de jeunes en apprentissage) : En savoir plus sur ces aides Pour l'aide unique à l'embauche, contactez l'OPCO dont vous dépendez. Pour la réduction générale des cotisations patronales, consultez la procédure déclarative sur le site de l'Urssaf. Pour l'embauche d'un jeune travailleur handicapé, vous devez vous adresser l'Agefiph de votre région. Les entreprise calculent elles-mêmes le montant de la créance à déduire de leur TA à partir du bordereau de collecte.
Le contrat de professionnalisation Embauche d'un jeune âgé de 16 à  25 ans ou de 26 ans et plus en tant que demandeur d'emploi. Bénéficiaires du RSA (revenu de solidarité active), de l'ASS (allocation de solidarité spécifique), de l'AAH (allocation adultes handicapés) ou ayant bénéficié d'un contrat unique d'insertion. CDD de 6 à 12 mois (correspondant à la période d'action de professionnalisation) ou CDI avec une action de professionnalisation comprise entre 6 à 12 mois. Rémunération comprise entre 55 % et 80 % du SMIC (ou 85 % de la rémunération minimale conventionnelle) au minimum, en fonction de l'âge et du niveau de qualification de la personne recrutée. Réduction générale des cotisations patronales ; Aide forfaitaire de Pôle emploi pour les 26 ans et plus en professionnalisation (montant maximum 2 000 €) ; Aide de l'État pour les demandeurs d'emplois de 45 ans et plus en professionnalisation (montant maximum 2 000 €) ; Aide de l'Agefiph pour l'emploi d'un travailleur handicapé en professionnalisation (montant maximum 4 000 €) ; Créance bonus alternant. Pour la réduction générale des cotisations patronales, consultez la procédure déclarative sur le site de l'Urssaf. Contactez Pôle emploi pour bénéficier des aides pour le recrutement de demandeurs d'emplois. Rapprochez-vous de l'Agefiph de votre région pour l'aide pour l'emploi d'un travailleur handicapé en professionnalisation.

Lire aussi : La déclaration sociale nominative, comment ça fonctionne ?

 

La réduction générale des cotisations patronales

La réduction générale des cotisations patronales (ex-réduction Fillon, également appelée « zéro cotisations Urssaf ») a pour objectif de baisser les cotisations patronales de l'employeur pour les salaires n'excédant pas 1,6 Smic mensuel.

Le calcul de la réduction est égal au produit de la rémunération annuelle brute soumise à cotisations par un coefficient.

En savoir plus sur la réduction générale des cotisations patronales

Suite à la suppression du CICE en 2019 et sa transformation en allègement de cotisations patronales, les entreprises disposant d’une créance d’impôt CICE pourront l’utiliser pour le paiement de l’impôt jusqu'en 2021. Si, après le paiement de l’impôt 2021, il reste un excédent, il sera restitué à l’entreprise.

Lire aussi : Comment utiliser une créance fiscale ?

 

Les aides pour l'embauche dans les zones en difficultés

Afin de lutter contre le chômage, il existe aussi des dispositifs d'aide à l'embauche destinées aux entreprises implantées dans certains secteurs géographiques connaissant des difficultés socio-économiques :

Zones concernéesEntreprises concernéesQui pouvez-vous embaucher ?AidesProcédures déclaratives
Les aides pour l'embauche dans les zones en difficulté
Zones de revitalisation rurales (ZRR) Toutes les entreprises soumises à un régime réel d’imposition s'installant en ZRR à l’exception des activités de construction automobile et navale, la sidérurgie, les transports routiers de marchandises, les activités de construction - vente, le crédit - bail mobilier, la location d’immeuble à usage non professionnel. (retrouver la liste des ZRR) Tous les salariés dont l'embauche fait croître l'effectif de l'entreprise jusqu'à 50 salariés au maximum (en CCD de 12 mois au moins ou en CDI). Exonération de charges patronales pendant 1 an maximum pour l'embauche du 1er au 50ème salarié :
  • totale sur les salaires jusqu'à 1,5 fois le Smic
  • dégressive sur les salaires entre 1,5 et 2,4 Smic
  • nulle pour une rémunération égale ou supérieure à 2,4 Smic.

L'exonération porte sur la part patronale des assurances sociales et des allocations familiales.

Remplir le formulaire requis et l'envoyer dans les 30 jours suivant l'embauche, à la Direccte dont vous dépendez.
Zones de restructuration de la défense (ZRD) Entreprises nouvelles ou existantes créant des activités nouvelles dans les ZRD (retrouver la liste des ZRD). Tous les salariés sont concernés quels que soient la forme ou la durée du contrat de travail les liant à l'entreprise. Franchise des cotisations patronales suivantes pendant 5 ans à compter de l'implantation ou de la création de la nouvelle activité : cotisations maladie - vieillesse et allocations familiales.
L'exonération est :
  • totale pour les rémunérations brutes mensuelles inférieures à 1,4 Smic
  • dégressive ensuite pour les rémunérations allant de 1,4 et 2,4 Smic
  • nulle pour une rémunération égale ou supérieure à 2,4 Smic.
Se rapprocher de l'Urssaf et de la Direccte dont vous dépendez.
Quartiers prioritaires de la ville (QPV) Entreprises embauchant un salarié résidant dans l'un des quartiers prioritaires de la politique de la ville (dispositif « Emplois francs », retrouvez la liste des QPV) Tout demandeur d'emploi inscrit à Pôle emploi ou un jeune suivi par une mission locale résidant en QPV. Vous pouvez bénéficier d'une aide financière pour le recrutement d'un salarié à temps plein d'un montant de :
5 000 € par an sur 3 ans pour une embauche en CDI
2 500 € sur 2 ans maximum pour une embauche en CDD d'au moins 6 mois
Adresser un formulaire de demande d'aide à Pôle emploi au plus tard 2 mois après la signature du contrat.

 

SIMULATEUR DU COUT DE L'EMBAUCHE

Ce simulateur vous permet d’identifier, parmi les dispositifs existants, les aides à l’embauche applicables à vos activités liées au recrutement, à la formation et au maintien de l’emploi. Une trentaine de dispositifs sont concernés.

Accédez aux simulateurs pour estimer le coût d'une embauche en CDI, en CDD ou en apprentissage

(Aide aux entreprises de moins de 300 salariés)

OBJECTIFS Faciliter l’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) des jeunes, favoriser le maintien dans l’emploi des seniors et assurer la transmission des savoirs et des compétences.
CONDITIONS Mettre en place un binôme :
  • embaucher en CDI un jeune de moins de 26 ans (30 ans s’il est reconnu travailleur handicapé ou dans le cadre d’une transmission d’entreprise dont l’effectif compte moins de 50 salariés), y compris en contrat de professionnalisation en CDI (à temps plein ou à 4/5ème avec l’accord du jeune)
  • maintenir dans l’emploi (en CDI) un senior âgé d’au moins 57 ans (ou d’au moins 55 ans s’il est reconnu travailleur handicapé) ou en embaucher un à l’âge de 55 ans ou plus
Attention ! Peuvent percevoir l’aide mais encourent une pénalité financière les entreprises d’au moins 50 salariés :
  • n’ayant pas réalisé un diagnostic sur la situation de l’emploi des jeunes et des seniors dans leur entreprise (pyramide des âges, prévisions de départs à la retraite et perspectives de recrutement…)
  • et non couvertes par un accord d’entreprise ou de branche étendu ou, à défaut, par un plan d’action élaboré unilatéralement par l’employeur
EMPLOYEURS CONCERNÉS Entreprises (ou groupes d'entreprises) occupant moins de 300 salariés, de droit privé.
Pour bénéficier de l'aide de l'État, l'employeur doit :
  • être à jour de ses contributions et cotisations sociales
  • ne pas avoir procédé dans les six mois précédant l'embauche du jeune à un licenciement pour motif économique sur des postes relevant de la catégorie professionnelle dans laquelle est prévue l'embauche à une rupture conventionnelle ou à un licenciement pour motif autre que la faute grave ou lourde ou l'inaptitude sur le poste pour lequel est prévue l'embauche
  • ne pas percevoir une autre aide de l'État à l'insertion, à l'accès ou au retour à l'emploi, pour le jeune ou le senior, (sauf aide au contrat de professionnalisation)
AVANTAGES Aide de l'État d'un montant maximum de 12 000 € (jusqu'à 4 000 € par an) si le binôme dure 3 ans (proratisé en cas de temps partiel et selon la durée d'emploi sur l'année), versée trimestriellement par Pôle emploi à compter du premier jour d'exécution du CDI du jeune. Le montant de l'aide est doublé si l'entreprise qui recrute le jeune de moins de 26 ans en CDI, embauche simultanément ou au plus tôt 6 mois avant ce recrutement, un salarié âgé d'au moins 55 ans (soit 24 000 € maximum sur 3 ans).
Cumul possible avec le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi-CICE et la réduction Fillon.
À signaler : possibilité d'une aide financière de l'État à la mise en place des accords ou des plans d'actions, à hauteur de 70 % des coûts de conseil externe, dans le cadre d'une convention d'aide au conseil conclue avec la DIRECCTE (www.direccte.gouv.fr).
DÉMARCHES Contacter un de nos chargés de relations entreprises

texte1

texte2

texte3